L’histoire
À partir du 5 juin 2024, Autostrada dei Fiori S.p.A. exploite le tronçon d’autoroute A6 Torino Savona.
À partir de la même date, la gestion de l’autoroute A10 Savona Ventimiglia (frontière française) est désormais confiée à Concessioni del Tirreno S.p.A.
L’histoire de l’autoroute reliant Turin à Savone
Au début des années 1950, SPASIS, Società per Azioni Sviluppo Iniziative Stradali, a élaboré un avant-projet pour la construction d’une autoroute reliant Turin à la mer Ligure.
Le 18 avril 1956, l’ANAS a donné son accord pour la construction du tronçon Savona-Ceva de l’autoroute.
Le 5 juin 1956, la société « Autostrada Ceva Savona S.p.A. » est créée, avec la participation de FIAT, de l’Istituto San Paolo et de la Cassa di Risparmio di Torino, de Pirelli, de Michelin, de l’UNICEM, de Cokitalia, de la commune et de la province de Turin, de l’Unione Industriale et de Torino-Milano.
Le 31 octobre 1962, la convention (la deuxième) pour l’autoroute Ceva-Fossano a été signée avec l’ANAS.
Au printemps 1968, peu avant que la concession (la troisième dans l’ordre chronologique) pour la construction et l’exploitation du tronçon Fossano-Turin ne soit officialisée avec l’ANAS, la société a pris le nouveau nom définitif de « Autostrada Torino Savona S.p.A. ».
Le 21 décembre 1972, la nouvelle convention (remplaçant et résumant les trois précédentes) a été signée avec l’ANAS et est entrée en vigueur en octobre 1973.
Le 31 décembre 1980, FIAT a vendu à FITUR S.p.A. (société en participation) l’ensemble des actions. La sortie de FIAT en première personne a anticipé l’événement qui, peu après, allait marquer un tournant dans l’histoire de l’autoroute Turin-Savone.
Le 12 août 1982, l’article 11 de la loi 531/82, « Plan décennal pour le grand réseau routier et pour la réorganisation des autoroutes », a autorisé la Société « Autostrade », la grande société du groupe IRI, à racheter les actions de la Torino Savona à un prix égal à 50 % de la valeur nominale.
Le 31 décembre 1982, FITUR S.p.A. a cédé la totalité de sa participation à SADIP S.p.A. (Società Azionaria di Partecipazioni) et, entre janvier et février 1983, toutes les participations ont été vendues à « Autostrade S.p.A. », à l’exception notable d’Autostrada Torino-Milano et de la commune de Turin, dont la participation minoritaire existe encore aujourd’hui.
Le noyau historique d’actionnaires ayant disparu, il revenait à Autostrade de mettre en œuvre les stratégies les plus appropriées pour relancer la ligne Turin-Savone.
Entre 1983 et 1987, alors que les travaux d’adaptation du capital étaient lancés, les discussions nécessaires à l’élaboration du projet de doublement de l’ensemble de l’autoroute se sont poursuivies avec l’ANAS et les organismes publics concernés – la Région Piémont, la Région Ligurie, la Surintendance du patrimoine environnemental et archéologique.
Le 27 janvier 1988, le nouvel instrument conventionnel a été signé avec l’ANAS sous la forme d’un « Acte additionnel » à la convention de 1972. Le nouvel accord prévoyait de prolonger l’échéance de la concession de 2007 à 2018 et stipulait que le soutien financier de l’État serait égal à 68 % de l’investissement nécessaire à la construction de la deuxième voie et à l’amélioration de l’infrastructure existante, le reste étant apporté par l’actionnaire Autostrade.
Le projet exécutif pour l’exécution du doublement a été confié à SPEA.
Pour la ligne Turin-Savone, l’achèvement du doublement était une priorité absolue.
La loi 121/89 sur la Coupe du monde, coordonnée avec la loi 373/88 sur l’Exposition internationale « Colombo ’92 » pour célébrer le 5e centenaire de la découverte de l’Amérique, avait introduit des dispositions spéciales pour l’exécution des travaux publics liés à l’organisation des événements. La Torino Savona en avait profité pour obtenir de l’ANAS l’autorisation de doubler le lot 1, au sud de la barrière de péage de Carmagnola, où se trouvait depuis longtemps un tronçon de chaussée parallèle à l’autoroute, que FIAT avait réservé comme piste d’essai pour ses voitures.
En 1991, la Torino Savona a obtenu la piste d’essai de FIAT.
Le 9 mars 2000, le ministère du Trésor, qui détenait la totalité des actions d’Autostrade par l’intermédiaire du groupe IRI, a cédé le bloc de contrôle au groupe privé qui le détient toujours, tandis que le reste des actions a été mis en bourse.
Pour la structure de l’actionnariat de la Torino Savona, rien n’a changé, mais la privatisation de l’actionnaire quasi unique impliquait, et implique toujours, la participation à de nouvelles stratégies de développement.
Au printemps de la même année, l’autoroute Turin-Savone était sortie de son isolement historique du réseau autoroutier italien grâce à l’interconnexion construite près de Savone avec les autoroutes de la côte ligure. Au même printemps 2000, la nouvelle convention de concession, qui avait déjà été signée avec l’ANAS en décembre 1999, a été définitivement approuvée, remplaçant toutes les conventions précédentes. Un nouveau plan financier, lié à la prolongation de la concession de 2018 à 2038, permet désormais à la Torino Savona de mettre en œuvre tous ses programmes de développement, de l’achèvement du doublement à la vaste série d’investissements consacrés à la sécurité, à l’amélioration et à l’adaptation de nombreux tronçons de la chaussée « historique », en passant par l’installation d’équipements de télécommunication modernes et efficaces.
Enfin, le 12 novembre 2001, l’objectif poursuivi avec ténacité depuis les années 1970 par la Torino Savona a été atteint : mener à bien le doublement de l’autoroute.
Le 15 novembre 2012, la participation détenue par Autostrade per l’Italia a été vendue au Groupe SIAS, qui a ensuite fusionné avec ASTM S.p.A.